Moi, c’est par rapport à la mort de mon père, quand j’avais 9 ans, mort de maladie, que j’ai commencé à m’interroger sur la santé, et la manière de la conserver. Puisque mon père avait été soigné par la médecine classique, j’ai cherché, dès l'adolescence, des méthodes alternatives pour se soigner différemment, prévenir le plus possible la maladie, et finalement repousser autant que possible la mort.
Plus tard, c’est pour travailler sur le deuil non fait de sa mort que je me suis replongé dans l’univers des thérapies. Hors de question pour moi de simplement aller “voir un psy” : je voulais être complètement acteur de ma démarche, choisir les méthodes qui m’intéressaient, et de préférence les méthodes les moins conventionnelles.
Depuis plusieurs années, j’avais développé un trouble anxieux, une forme de phobie sociale, je trainais depuis l’enfance une phobie du téléphone, j’avais connu des épisodes dépressifs, je souffrais de dysmorphisme et j’avais une estime de moi très basse, et j’en passe… Et j’ai longtemps espéré trouver la thérapie qui ferait de moi la fameuse meilleure version de moi-même !
Alors ma situation s’est beaucoup amélioré, et je n’ai jamais trouvé de thérapie miracle. Par exemple, la kinésiologie avait été miraculeuse sur ma phobie du téléphone, mais était impuissante sur d’autres points, ce qui m’énervait : je me disais “soit ça marche, soit ça ne marche pas ! Pourquoi ça ne marche pas sur tout ?”. J’ai donc eu beaucoup de désillusion dans cette recherche d’une « thérapie miracle » : j’ai compris qu’aucune certitude n’est possible en matière de santé. Mais au lieu d’être sorti abattu de ce constat, j’ai changé de regard.
Toutes ces techniques et thérapies que j’avais testées m’ont permis de me faire une idée plus précise des mécanismes de la santé, d’élaborer des théories sur quelle démarche adopter, créer des modèles qui intègre ces doutes. Car c’est pour moi une certitude : s’il est vrai qu’aucun résultat n’est garanti en matière de santé, en revanche toutes les démarches pour aller mieux ne se valent pas pour autant. Il y a une part de hasard dans la santé, mais il ne tient qu’à nous de la réduire au maximum.
J’ai créé une méthode pour concevoir des parcours de santé sur mesure, parce que j’étais un peu lassé de voir toujours les mêmes combinaisons de thérapies proposées chez les thérapeutes dits holistiques. Non pas que ces techniques soient sans intérêt, au contraire, mais leur combinaison n’est pas forcément adaptée à chacun.e.
Et moi-même, d’ailleurs, en tant que thérapeute, je n’hésite pas à réorienter mes patients vers d’autres techniques si j’estime que mes outils ont donné tout ce qu’ils avaient à donner. Car autant il y a des résistances, et ça fait partie du parcours, autant il ne faut jamais se résigner à stagner : il existe toujours une autre solution, même quand on est persuadé.e d’avoir tout essayé, du moment qu’on a la bonne stratégie.